بمناسبة الذكرى التاسعة والعشرون المصادفة ليوم 22.04 1989 لوفاة الأب الروحي مؤسس مولودية الجزائر المجاهد القائد عبد الرحمن عوف
تتقدم جمعية أصدقاء ومحبي نادي مولودية الجزائر بهذه المناسبة بالدعاء للمرحوم بأن يغفر الله له ويرحمه ويعافيه ويعفو عنه وأن يكرم نزله ويوسع مدخله ويحشره مع الشهداء والصالحين وحسن أولئك رفيقا .
إننا على دربك سائرون لن ننساك أبدا
عبد الرحمن عوف، الأب الروحي لنادي مولودية الجزائر، كان صاحب فكرة تأسيس
أول ناد مسلم في الجزائر سنة 1918، وتحقق ذلك سنة 1921 بعد اتصالات بين
شباب حي القصبة ونظرائهم من حي باب الواد العريق
رحمه الله ستبقى الرجل الاول فب المولودية بقضلك اليوم اصبح لدينا فريق نعتز به
AOUF ABDERRAHMANE
"le pére spirituel du Mouloudia"
Malgré moult difficultés et blocage racistes en tous genres, qui entraîneront la dissoulution du premier club musulman algérien (CSA), aprés une seule année d'existence, Abderrahmane AOUF (né le 25 Avril 1902 à la Casbah d'Alger) veut à tout prix aller au bout de son rêve.Il a à peine 19 ans lorsqu'il décide de se battre fermement contre le colonialisme, l'humiliation ,la torture et la misère.Il devient "l'inventeur" du Mouloudia club Algérois (MCA).
C'est le 07 Aout 1921, c'est à dire à la veille du "mawlid ennabaoui echarif" qu'il donnera naissance au Mouloudia.Pour réussir son "magique" pari, Abderrahmane AOUF qui venait de signer un véritable instant d'éternité était contraint de falsifier sa date de naissance.
A tout juste 19 ans, il ne peut avoir l'aval des autorités coloniales.Pour mener à bien sa délicate entreprise, il formule la demande d'agrément du Mouloudia avec l'affiliation de son oncle défunt.Il est persuadé que le risque qu'il endure est énorme mais se refuse d'abdiquer.
Modèle de conscience précoce et guidé par son esprit nationaliste,Abderrahmane AOUF qui vient pourtant à peine de sortir de l'adolescenceest décidé à faire vite et trouver un port d'attache pour son nouveau "né".Pour cela, il lui faut dénicher les nécessaires moyens financiers et materiels.Il puise dans ses propres économies tout en vendant les trois immeubles acquis auprès de sa tante.Avec une caisse quelque peu renflouée, il permet au club de faire face aux exigences de la logistique.Aussi, il arrive à "caser" son équipe au stade de Belfort à El-Harrach.Meneur compétent et responsable, Abderrahmane AOUF permet au Mouloudia d'être digne.Il s'arrange toujours, pour payer à ses joueurs les équipements, le lavage, les déplacements, la restauration, les soins, les salaires et les primes...
A une période où le football était surtoutune affaire de colons, le Mouloudia se devait malgré les pires difficultés et les pires excès de l'administration coloniale de ne pas déclarer le moindre forfait.Grâce à une poignée d'hommes nationalistes et convaincus, le Mouloudia devient dès les premiers balbutiements de son existence, un véritable symbole.Il est pour tous les Algériens, une sorte de fierté et de reconnaissance de leur rang social et humain.
C'est en 1928, aprés avoir formé une bien belle brochette de valeureux dirigeants et aprés avoir officiellement lancé la premiére école de Football (réservée aux Footballeurs âgés entre 8 et 12 ans), que Abderrahmane AOUF décide de se retirer de la présidence du club.
il décèdera le 21 Avril 1989 à l'âge de 87 ans.Son nom sera pour toujours associé pour la prospérité à ses trois syllabes: MOU-LOU-DIA.
BELKHEIR LOUNES: le Mouloudia "cette légende vivante" p32/33
Abderahmane Aouf
Juillet 1921.
Place du Cheval, aujourd'hui Place des Martyrs (Sahat Echouhada), un monument érigé comme un défi, face a la Casbah : la statue du Duc d'Orléans pointant son sabre sur notre citadelle, le dos tourné à la mosquée Djamâa Ejdid. L'animation était grande ce jour et de jeunes enfants de la Casbah couraient, criaient a tue-tête, explosant littéralement de joie; la joie de "taper" dans une pelote faite de papier et de chiffons. Je me dissipais quelque peu devant cette touchante et émouvante "partie de football" improvisée. Arrive à ce moment là un groupe de militaires français juste à ma hauteur. L'un d'eux lança à haute voix et ironiquement : "Je vous présente le Parc des Princes des ARABES". Cette apostrophe, telle une flèche empoisonnée, me déchira le coeur. Il fallait réagir, faire quelque chose, pour ces "ARABES" pour laver ce que je considérais comme un affront. Je ne cessai de ressasser en mon fort intérieur "Parc des Princes des ARABES" et arrivé chez moi germa alors dans mon esprit un rêve, un beau rêve : fonder une authentique équipe de footballeurs spécifiquement "arabes", musulmans, la forger et l'amener un jour à rivaliser avec les meilleurs clubs européens.
Des lors, le problème était posé à ma conscience, mais aussi à la conscience des musulmans de bonne volonté. "Parc des Princes des ARABES" : ces paroles me poursuivaient comme une ombre. Le soir même je me suis mis en quête de mes amis a qui je suggérai l'idée qui gagna et enthousiasma vite notre communauté. L'étincelle qui prit naissance Place des Martyrs embrasa la Casbah. Il ne restait plus qu'a passer à l'action.
Et le 7 Août 1921, jour du Mouloud En-Nabawi naquit le MCA.
Alors commencèrent auprès des autorités occupantes de laborieuses démarches : statuts avec rapport motive. A la préfecture d'Alger on s'inquiéta du pourquoi et du comment d'un club musulman. Je fis valoir que je me devais de consacrer mon temps et mes modestes compétences à la formation de mes jeunes compatriotes, plus à l'aise entre eux, en vue d'en faire de bons soldats; ces messieurs de la préfecture entendirent "de bons soldats français". Ah ! la belle affaire.
Restait la question épineuse des couleurs. Pourquoi VERT et ROUGE ? me demande-t-on. Je répondis sur une note poétique : VERT comme le Paradis. ROUGE comme le sang généreux.
Rassurés, mes interlocuteurs acceptèrent la démarche d'un musulman pour des musulmans. C'est ainsi que la circulaire N° 854 de la préfecture d'alger, portant création du Mouloudia Club Algerois fut signée, nous donnant droit d'opérer en 4ème division Mais il restait à résoudre les problèmes financiers afin de mettre sur rails le club. Il fallait se procurer la rondelette somme de 150 000 francs (somme très importante à l'époque, Mr Aouf ne pouvant évaluer son cours actuellement). Un appel à notre communauté s'avéra décevant; à peine 1 200 francs furent collectés... on était loin du compte. Allons-nous voir vivre notre création ce que vivent les roses.... l'espace d'un matin ? Non ! Jamais de la vie. Le feu ardent qui m'animait me permit tant bien que mal de réunir par mes propres moyens l'argent nécessaire au démarrage du MCA. Et une fois les conditions réunies, j'installais le premier comité directeur. Il est impossible de décrire l'ambiance ô combien chaude et fraternelle dans laquelle nous étions plongés en ce 7 Août 1921, le jour même de la célébration du Mawlid En-Nabaoui.
L'acte de naissance du Mouloudia venait d'être enregistre solennellement un jour sacre entre tous, dans l'explosion des pétards et l'embrasement des feux de Bengale. Nous avions pleinement conscience de notre mission, que nous avons choisie librement, avec désintéressement pour le plein épanouissement de notre jeunesse dans un cadre spécifiquement arabe, musulman. Ma joie aujourd'hui, au crépuscule de ma vie est de sentir encore vibrer dans mon coeur les "Allez Mouloudia, Allez Mouloudia" et a la pensée de la victoire du MCA contre Bastia par 6 a 3 au Parc des Princes (à Paris) je ne puis empêcher mes larmes de perler sur ma joue, larmes de pleine satisfaction de soi-même et d'un peu d'orgueil légitime aussi : par le Mouloudia et avec le Mouloudia j'ai ainsi éponge l'humiliante apostrophe encaissée un jour de Juillet 1921
الله يرحمو ويرحم اللي ماتو على المولودية
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